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Florian

Cours BUT GEA - Economie - Chapitre 2 – Les grands courants de la pensée économique

Dernière mise à jour : 23 nov.



Bienvenue chez Comprendre la comptabilité et gestion, vous trouverez des cours de comptabilité et gestion en BUT GEA (comptabilité, contrôle de gestion, finance, fiscalité...). Voici une ébauche du chapitre 2 – Les grands courants de la pensée économique (S1).


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1.    Les précurseurs

1.1.      Le mercantilisme (du XVIe au XVIIIe)


Le mercantilisme repose sur la possession de métaux précieux comme l’or ou l’argent, ce qui est censé révéler la richesse d’un pays.  De plus, le mercantilisme est une doctrine qui repose sur l'existence d'un État fort.

 

Le commerce permet de s'enrichir. Il faut donc favoriser le développement du commerce extérieur et accroître les exportations. La balance commerciale doit être excédentaire, car elle montre le niveau de richesses du pays (mise en balance des exportations par rapport aux importations). En effet, si elle était positive, cela signifiait que beaucoup d’or avait été accumulé.

 

Le protectionnisme doit en donc être renforcé : les droits de douane sont revus à la hausse, et les importations sont strictement règlementées. À l’inverse, les exportations bénéficient de subventions qui les favorisent. Il faut également d’un autre côté favoriser la production interne du pays, par le biais du développement de manufactures, mais aussi par celui des routes destinées à favoriser les flux intérieurs de marchandises. On construit également des monopoles de commerce international comme la compagnie des Indes, pour vendre plus cher.

 

1.2.           Les physiocrates (à partir du XVIIIe)

 

À partir du XVIIIe apparaît le courant des physiocrates (F. Quesnay, 1694-1774). Pour ces auteurs, la richesse ne dépend pas du commerce, mais de la terre. Seule la terre donne plus qu’elle ne « reçoit ». La société est divisée en trois classes : la classe productive (les agriculteurs), la classe des propriétaires et la classe stérile (artisans, commerçants…). Seule la classe productive crée des richesses.  Puisque seul le travail agricole apporte la richesse, seuls les travailleurs de la terre sont une classe productive (et donc les paysans). La classe composée des artisans et des commerçants est stérile.

 

La théorie de Quesnay se fonde en effet sur la production et sa répartition. Les propriétaires donnent en amont des avances pour que les acteurs de la classe productive puissent travailler (mise en place des outils nécessaires, etc.). L’argent dégagé par la production reviendra ensuite sous forme de rente à ceux qui avait consenti l’avance ; les propriétaires seront donc nourris par la classe productive.

 

Enfin, Quesnay a jeté les bases du libéralisme avec son slogan « laissez faire, laissez passer ». Autrement dit, laissez faire les hommes (liberté d’entreprendre) et laissez passer les marchandises (pas d’obstacles au commerce). Il est pour la liberté, contre l’intervention de l’État et contre les impôts.

 

2.    Les classiques

 

Ce courant apparaît au moment de la révolution industrielle. Il repose sur 3 idées principales :

–      L’individualisme : la satisfaction des intérêts de chacun conduit à l’intérêt général.

–      Le libéralisme : l’État ne doit pas intervenir, car le marché est un très bon régulateur.

–      La valeur d’un bien repose sur la quantité de travail contenue dans ce bien (valeur objective).


2.1.           Adam Smith (1723-1790)

 

-          Il est à l’origine du principe de la main invisible. Chaque individu exerçant une activité (boulanger, boucher…) recherche d’abord et avant tout son propre intérêt. En agissant ainsi de façon égoïste, il contribue à satisfaire l’intérêt général : il répond aux besoins des autres individus. Tout se passe comme s’il était guidé à son insu par une « main invisible » qui le pousse à agir pour lui et indirectement pour la société.

 

-          La richesse n’est pas l’or, les métaux précieux (comme l’affirment les mercantilistes), mais les biens produits par le travail.

 

-          Smith pense que la valeur d’un bien dépend des quantités de travail incorporé à ce bien (théorie de la valeur travail).

 

-          La spécialisation au sein de la nation (par le choix d’un métier, mais aussi par la spécialisation dans une tâche particulière – exemple de la fabrique d’épingles) ou entre nations (avantage absolu) permet à « chacun » d’être plus productif. L’échange sans entraves par le marché permet à chacun de spécialiser (nations, comme individus). Si chaque individu, entreprise ou pays se concentre sur une tâche pour laquelle il est plus productif, son travail sera d’autant plus efficace.

 

2.2.           J.-B. Say (1767-1832)

 

-          La loi des débouchés : Toute offre crée sa propre demande. Il explique que dès qu’un produit est réalisé, par exemple un boulanger fabrique un pain, il s’empresse de le vendre. Avec l’argent récolté, il va à son tour acheter au boucher, au primeur… Au niveau global, la demande ne peut donc pas être inférieure à l’offre. Tous les revenus sont dépensés pour acheter les produits fabriqués. Il ne peut donc pas y avoir de crise de surproduction et l’offre globale est toujours égale à la demande globale. Cela suppose que les prix s’ajustent librement par la loi de l’offre et de la demande (autorégulation par le marché).


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