Bienvenue chez Comprendre la comptabilité et gestion, vous trouverez des cours d'économie en STMG. Voici une ébauche du chapitre 6 - le chômage et les politiques de l’emploi.
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1. La nature et la mesure du chômage
Le chômage correspond à une situation du marché du travail où l’offre de travail des salariés est supérieure à la demande de travail des employeurs.
D’après l’INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) et le BIT (bureau international du travail), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans et plus) sans emploi (travail rémunéré), qui recherche activement un emploi et qui est disponible immédiatement.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre de personnes en activité c’est-à-dire occupant un emploi ou au chômage (= population active).
Nombre de Chômeurs / Population active x 100
En moyenne sur le deuxième trimestre 2018, le taux de chômage au sens du BIT est de 9,1 % de la population active en France.
En moyenne, sur le 2e trimestre 2021, le taux de chômage en France métropolitaine s’est établi à : 2,4 millions / 30 millions, soit 8,1 %.
Même en situation de plein-emploi, une économie ne peut pas connaître un taux de chômage nul, car il existe un chômage frictionnel, inévitable, qui correspond aux périodes d’inactivité entre deux emplois ou au délai pour trouver un travail à la fin des études. Le chômage frictionnel est estimé entre 3 et 5 % de la population active.
Le plein-emploi correspond à la situation où le chômage se limiterait au chômage frictionnel : ceux qui souhaitent travailler trouvent un emploi.
2. Les caractéristiques du chômage actuel
On constate que les personnes les plus touchées par le chômage sont principalement les jeunes, les femmes et les personnes faiblement diplômées.
Le chômage des femmes s’explique par des formations qui connaissent une certaine saturation. S’ajoute le sexisme de certains employeurs (préfèrent embaucher des hommes). Le chômage des jeunes s’explique par le fait qu’une expérience professionnelle est requise. Enfin l’étude du chômage par catégorie socio-professionnelle montre que le chômage frappe surtout les ouvriers et les employés.
Il est possible de distinguer différentes formes de chômage (liste non exhaustive) :
- Le chômage conjoncturel : c’est un chômage temporaire lié à une baisse ponctuelle de l’activité économique.
- Le chômage structurel : c’est l’absence durable d’emplois sur le marché du travail. Ce type de chômage est la conséquence des mutations de l’économie (déséquilibre régional, qualifications inadaptées…).
- Le chômage volontaire désigne la situation des personnes qui n’acceptent pas de travailler aux conditions de rémunération proposées sur le marché du travail ;
- Le chômage involontaire désigne la situation des personnes qui seraient disposées à travailler aux conditions de rémunération actuelles, mais qui ne parviennent pas à trouver un emploi ;
- Le chômage de plein emploi : lorsque l’économie utilise pleinement le facteur travail, le chômage ne disparaît pas pour autant. Il peut subsister un chômage volontaire et un chômage frictionnel ;
3. Les causes du chômage
· Le manque de flexibilité sur le marché du travail
L’existence de certaines règles peut ne pas inciter les entreprises à embaucher :
- -les règles concernant le licenciement rendent longues et coûteuses les procédures de licenciement (la procédure à suivre, les autorisations à demander dans le cas de licenciements collectifs, l’information aux représentants du personnel à réaliser…) ;
- la présence du SMIC représente un coût en dessous duquel les entreprises ne peuvent pas rémunérer les salariés. En effet, lorsque les coûts salariaux sont élevés, les entreprises considèrent que leur compétitivité est menacée.
· L’insuffisance de la demande globale
Le chômage peut également être provoqué par le dysfonctionnement du marché des biens et services : la demande de biens et de services (les ménages ne consomment plus) sur le marché peut être trop faible pour que les entreprises (et autres employeurs) puissent proposer, c’est-à-dire demander suffisamment de travail pour satisfaire tous les actifs qui offrent leur travail. Si elles anticipent une stagnation voire une récession de l’activité économique, elles n’augmenteront pas voire elles baisseront leur demande de travail, ce qui maintiendra voire aggravera le chômage.
· L’inadéquation entre l’offre et la demande de travail
Sur certains types de postes, il existe des difficultés d’appariement entre les offres et les demandes ce qui signifie entre autres que l’offre de travail est bien inférieure aux besoins des entreprises (ex. : dans certains métiers de la maintenance, dans les services à la personne, dans la restauration et l’hôtellerie). En revanche, pour certains emplois, c’est le contraire : il existe trop de salariés par rapport aux besoins de l’entreprise (ex. : dans certains métiers de l’industrie).
Certains postes à pourvoir ne sont pas forcément situés dans les zones dans lesquelles se trouvent les offreurs de travail.
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